Décris-nous ta relation avec tes parents :
(MAMAN) aenor, dors. aenor, reste encore. aenor, travaille fort. aenor, t'as jamais tort. aenor, serre-moi plus fort. aenor, fais attention dehors. aenor, chante plus fort. aenor, t'es mon plus beau trésor. aenor, n'aie jamais de remords. aenor, avance encore. aenor, ma poupée d'or. aenor, oh, reste avec moi, encore. aenor, je t'aime si fort. aenor, tu m'honores.
(PAPA) aenor, parle moins fort. aenor, j'veux pas te voir dehors. aenor, laisse-moi venir alors. aenor, garde notre secret fort. aenor, assieds-toi tout au bord. aenor, tends tes petites mains d'or. aenor, mon trésor. aenor, t'es à moi encore. aenor, j'en veux encore. aenor, écarte un peu encore. aenor, sois d'accord. aenor au fond, j't'adore. aenor, tu m'ignores. aenor, mes mains sur toi plus mal, plus fort. aenor, c'est encore mieux quand tu me mords. aenor, t'es ma boîte de pandore. oh, aenor, laisse-moi ton corps.
// Comment ça se passe au lycée ? : on joue aux grands. on joue aux fous. on fait n'importe quoi, on devient n'importe qui. on fume en cachette dans les toilettes, on tousse fort quand c'est la première fois, on recommence pendant des mois. on s'achète un bijou pour combler le manque à l'intérieur. on trompe l'oeil avec des yeux maquillés de noir. on rit tous en coeur, on fait semblant parce qu'il le faut, et que c'est mieux comme ça. on se déguise, on se surprend dans notre plus beau rôle. on s'insulte, on fait comme si on s'aimait, on n'va jamais bien loin, on a peur, on fait les cons. on reste devant le portail à cinq heures, on attend encore tous ensemble que tombe la nuit, on s'échange les malboro et les winston au milieu des camel, on se demande si on a déjà réussi à avaler un verre plein de vodka ou de tequila. on se demande si on préfère les garçons ou bien les filles. on se demande si on est bien. et puis on rentre à la maison.
après tous les efforts du monde pour camoufler le jour les cicatrices des nuits sans lendemains, faut bien affronter les démons.