| | l'amor aux trousses (Dio) | |
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Cal Reith
PSEUDO/PRÉNOM : COLD BLOODED. (coralie) CRÉDITS : PEACH. AVATAR : ANTON LISIN. ÂGE : 17 ANS. DATE D'INSCRIPTION : 13/08/2014 MESSAGES : 733
| Sujet: l'amor aux trousses (Dio) Lun 27 Oct - 22:06 | |
| c'était plus simple avant, j'te jure, ça allait bien. même quand je hurlais, même quand je devenais fou, même quand je tapais, j'te jure, ça allait bien, ça allait mieux. même quand ça allait pas. t'étais là, t'étais partout, t'étais dans ma tête et j'me disais "fais pas l'con Cal, elle t'attend, quelque part, elle t'aime" "elle t'aime" j'aurais pu défoncer le monde pour toi, tu vois, j'aurais pu tuer, j'aurais pu kidnapper la terre entière, Beyoncé, Obama, Oprah, la reine d'Angleterre, j'aurais fait n'importe quoi j'vivais un peu comme ça parce que tu m'aimais c'était doux, c'était calme, c'était simple tu vois t'étais là. tu m'aimais. maintenant je cours tout l'temps et je laisse plus de trace, maintenant j'ai les yeux rouges et je dors plus, j'ai tout essayé, toute la vie que je trouvais, mais y a rien qui y fait y a rien qui aide j'ai mal j'ai mal j'ai mal comme un chien un chien errant j'ai plus rien j'ai plus d'sens plus d'sommeil plus d'repos plus d'vie j'te jure reviens s'il te plait j'en ai marre de courir, d'errer, d'attendre le lendemain, l'oubli, ou une bagnole trop bien lancée.
cette nuit j'ai mal au dos mal au ventre mal à l'âme cette nuit j'ai des couteaux dans les yeux et du feu dans la gorge j'ai compris à la 27ème lune que j'ai vue qu'en fait c'était des lampadaires cette nuit je rentre pas et je rentrerai plus j'veux m'éteindre maintenant tu vois, tu comprends ? j'veux arrêter les conneries et le mal j'veux qu'mes yeux se ferment jusqu'à ce que je sache respirer sans sentir encore ton odeur cette nuit je brûle ton fantôme avant de clamser de douleur quitte à clamser de douleur j'm'en fous.
j'en peux plus. t'es où ? je gueule encore dans la rue, les gens doivent me prendre pour un mec bourré et défoncé et désespéré et j'sais pas m'énerver contre ça je gueule comme un taré j'te demande où tu es et j'm'énerve pas contre le monde parce que je le sais putain je le sais que je suis qu'un mec bourré et défoncé et désespéré et plus je gueule plus je le sens et plus je le sens plus je le sais que je te récupérerai jamais.
j'ai les yeux et les poings et la gorge et les lèvres rouge sang j'ai l'âme à vif et ça se voit à 5 km à la ronde j'insulte même plus les enfoirés qui changent de trottoir en me voyant. j'ai compris. j'suis un putain de chien errant, sans toi j'ai toutes les maladies hépatite galle tétanos sida j'suis foutu et contagieux même le destin ne veut plus de moi j'insulte même plus la vie qui me la fout à l'envers. j'ai compris. au lieu de ça j'm'assois dans mon coin, le dos au mur et le cœur en l'air, ça tourne ça tourne, ça s'arrête pas, j'sais plus mon nom, j'sais plus où j'habite, j'sais plus marcher et à peine parler et pourtant j'oublie rien de toi et pourtant ton prénom ta peau ton odeur ton absence ton manque, ça j'oublie pas.
j'l'avais pas oublié, lui, j'sais pas pourquoi des gueules j'en pète des dizaines, surtout depuis enfin tu sais quoi. mais lui il était chelou, une lopette, une pédale tarlouze tapette, un PD quoi tu sais moi j'aime pas ça, j'aime pas les gens, et lui il était là à s'faire péter l'cul ça s'sentait tu sais et j'aime pas ça, j'avais bu ce soir-là et j'lui ai montré comment il fallait faire comment un homme touchait un homme, avec les poings tu vois, les poings et puis les pieds et puis tout ce qu'il faut pour faire cracher du sang c'est toujours mieux qu'avaler des bites tu m'diras non, non, tu m'diras pas. il était chelou et j'avais pas réussi à l'oublier et là, ce soir, cette nuit, j'ai pas envie de le voir, j'ai envie de voir personne, (sauf toi) personne, mais surtout pas lui. alors j'me suis levé comme un con et j'ai avancé jusqu'à cette ombre sans nom, j'l'ai plaqué contre le mur (enfin j'ai tenté) et j'ai voulu l'insulter mais j'suis resté bloqué et voilà j'ai la gorge en feu et les mains comme un vieux y a tout mon corps qui tremble et j'te parle pas de cette vieille nausée comme si j'allais tomber là face à lui mon poing serré sur son t-shirt m'aide plus à rester debout qu'elle ne le plaque où que ce soit. manquerait plus que manquerait plus que je cherche ses yeux de pd pour retrouver un peu de colère un peu de haine parce que là-dedans là, tout de suite, j'me sens plus près de chialer ou de crever que de le frapper. |
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Dio Mezs
PSEUDO/PRÉNOM : sesterce CRÉDITS : neo AVATAR : harrison tea ÂGE : 19 DATE D'INSCRIPTION : 25/10/2014 MESSAGES : 49
| Sujet: Re: l'amor aux trousses (Dio) Jeu 30 Oct - 18:37 | |
| tu vois c'est l'instant où les anges rêvent de mourir. quand leurs ailes s'écorchent contre les nuages. moi je les regarde. j'ai pas peur des anges. je sais ce qu'ils sont. inside.
nuit. écho d'ame dio de sortie spectre en déroute t'as pas peur toi t'es sûr que t'as pas peur il est pas bon ce garçon là c'est l'enfant fou un peu grandit un peu plus écorché
j'crois qu'de toute façon on voyage tous dans l'obscurité
saoulé de froid
j'ai vraiment froid. mais ça me dérange pas tellement. ça passe au dessus comme le reste. comme leurs gueules acides quand ils me regardent. tu sais la peur qui transcende et leur face ça veut dire qu'est-ce que c'est ? ils sont comme des oiseaux morts. tu sais le genre de bête un peu fabuleuse, un peu foireuse, tu sais le genre de bête qu'on abat en plein ciel écroulée, figée dans c'qu'elle a de plus absurde.
j'ai un genre d'facilité à leur arracher la voix tu sais les silences qui foutent le malaise. c'est les miens. je crois que je suis né avec leurs mots serrés dans les poings. j'ai dû les étrangler au premier souffle. ou quelque chose comme ça. tu sais j'en ais rien à foutre ce soir c'est marche ou crève ce soir c'est le mal qui s'éveille au fond d'mon ventre comme les griffes d'un chat plantées dans l'estomac ses crocs occupés à triturer l'organe salvateur j'ai le cœur au tréfond de l'ame j'ai le manque en corde de pendu qui tire j'crois qu'il va tout arracher tout l'peu d'équilibre tout ce que je faisais tenir
le sachet dans ma veste est comme un galet ou un boulet à mes cheville qui pèse lourd. le froid glisse en moi inouïe. presque vicieux. je sens le manque lorsqu'il commence se retourner un peu à gémir à hurler dedans l'crane
juste des griffes j'm'y coucherais encore aux songes d'héroïne jolie poudre qu'on dirait diamantée. un trésor dérobé aux dragons j'veux m'injecter toutes les pierres précieuses oubliées dans le ventre de la terre.
&
j'connais cette gueule j'connais ses poings, le goût du sang, il l'a sur les lèvres putain d'accident l'entrevu un peu comme un crash. mais on tend pas la main à la gueule qui veut mordre et ce mec la devant, il avait pas trop l'air au courant. ç'avait claqué net, trop d'électricité dans l'air lui c'était une sorte de ramassis bordélique d'étoiles tombées la par erreur, le genre qui filent un peu vite un peu trop pour suivre un tracé précis voilà ce que j'avais pris dans la gueule une météore. ce mec la devant, il est comme un lion qu'on aurait oublié dans une cage. besoin de bouger. cette fois c'est vers moi qu'il avance et j'sais mon regard qui s'crispe le noir entre deux paupières, qui fixe j'vois l'alcool qui imprègne ses pas, une sorte de détermination colérique qui s'essouffle les poings qui se serrent, et les mâchoires en étaux au bord de la rupture fauve prêt à bondir, les muscles tétanisés et le regard vissé sur chacun de ses gestes immuable presqu'éternel ses doigts crochetant mon t-shirt qui pousse, qui tire exactement comme si son esprit était à moitié éteins, et que ça clignotait à l'autre bout du tunnel, comme s'il allait s'écrouler. là tout de suite. comme s'il se battait contre plus fort que lui j'ai flairé sa tristesse, quelque chose d'insoutenable j'aurais voulu partir de la tout de suite j'aurais voulu le toucher plus prêt ou écraser mon poing contre sa bouche trop rouge éclair ma main pour enserrer son épaule, durement l'éloigner les doigts plantés en serres lâche le dio j'ai le manque qui m'démange j'veux m'envoyer la blanche brûler au creux des veines brûler au feu des tiennes
c'est l'ironie dans mon sourire quand j'lui propose un shoot de blanche -t'aurais peur du baiser d'héroïne ? le rire est goguenard une sourire tout en crocs qui moquent, et les doigts qui se détachent
blottis au pied du mur j'équilibre cuiller et poudre blanche, j'équilibre la mort dans une seringue filtrage bâclé, tout ce que j'espère c'est que cette pute d'aiguille se bouchera pas ceinture pour révéler la veine piqûre salvatrice et saut de l'ange un soupire entre les dents et le cuire de la ceinture plénitude je sais alors que si le soleil fait chaque jour semblant de se lever c'est la nuit pour toujours. |
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Cal Reith
PSEUDO/PRÉNOM : COLD BLOODED. (coralie) CRÉDITS : PEACH. AVATAR : ANTON LISIN. ÂGE : 17 ANS. DATE D'INSCRIPTION : 13/08/2014 MESSAGES : 733
| Sujet: Re: l'amor aux trousses (Dio) Jeu 30 Oct - 21:11 | |
| j'ai pas fait grand chose pour m'en sortir je sais je sais si t'étais encore là tu m'engueulerais, si t'étais encore là tu me détesterais (mais t'es plus là pour quoique ce soit) j'fais le con chez moi et puis j'me tire en courant j'fais le con dehors et puis j'continue de courir le lycée ils veulent presque plus de moi, j'ai trop séché et puis quand j'suis venu j'ai trop gueulé et puis quand j'me suis tu j'ai trop frappé ils sont jamais contents tu sais toi avant quand j'faisais un effort tu me souriais parfois je sens encore ta main contre ma joue et tes lèvres sur mon front parfois j'ai presque l'impression que tu pourrais être fière de moi et puis j'abandonne et puis je craque parce que la vie me le répète comme si j'étais trop con pour capter : t'es plus là pour quoique ce soit.
tu m'aimes plus tu me détestes plus tu m'en veux plus tu me désires plus tu me pardonnes plus tu m'accuses plus tu me mens plus tu me calmes plus tu m'aides plus tu me maudis plus pour toi j'existe plus
alors j'ai décidé de plus exister. du tout.
j'suis un coup de vent un coup de poing un coup de gueule un coup de barre
j'suis une porte qui claque j'suis un cri une morsure une crise cardiaque je foudroie et je disparais j'existe plus pour personne tu vois personne.
alors quand l'autre con me sourit et me propose de descendre un peu plus, j'ai à peine la force de me répugner qu'il me propose "un baiser". j'ai à peine le courage de penser que tu voudrais pas ça, que personne voudrait ça, que j'ai toujours dit non, non, assez assez de conneries et de mal comme ça.
non ce soir je serre juste un peu plus mes poings, je le regarde assis à côté de moi, je le regarde commencer à plonger dans son enfer et je me demande si ça peut être un vrai enfer s'il n'est pas dirigé par le manque de toi. mon poing frappe le mur pour débarrasser ma tête du tournis et de ton prénom j'ose plus regarder le pd défoncé j'appuie mon bras contre le mur et je cache ma tête dedans et puis je me dis qu'est-ce que ça peut être que le mal si ce n'est pas ton abandon ? j'soupire sans bouger de là j'soupire et je demande : ça fait quoi ton truc là ? ma voix se pète encore plus la gueule que mon corps, dedans j'entends que toi, que toi et le mal que tu me fais (ou que tu ne me fais plus), que toi et l'absence de toi, que toi qui serre ma gorge et qui lacère mon cœur. et y a l'autre pd et son aiguille empoisonnée et y a l'alcool et la douleur et ma voix qui tremble et mon poing qui saigne qui me soufflent que peut-être peut-être que peut-être la solution est là |
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