Tout ira bien tu verra.

Non maman. Comment tu peux dire ça ? Tous mes rêves se sont envolés. Partie en fumée. La même fumée que celle de mes cigarettes. Avant j'étais en retrait. Personne ne me connaissait. Je n'étais pas intéressante. J'étais juste une fille avec sa passion. Une belle passion. Celle qui te fais tout oublié. Qui te permettais de t'imaginer autrement. Je sentais même la chaleur des projecteurs sur mon visage. J'entendais même les gens m'applaudir. Dans ma tête j’étais sur scène. J'étais la reine.

Puis je suis tombée. Tout c'est brisé. J'étais brisée. Tu te souviens maman, tu l'avais remarqué. Je ne demandais qu'une chose danser. Continuer de danser. Danser pour enfin atteindre les étoiles. Alors j'ai bu, parce que j'avais vu dans un film que ça aidait à se sentir mieux. Et puis quand ça ne m'a plus suffis j'ai fumé. J'avais jamais touché à tous ces trucs avant. Je fuyais tout ça. Mais j'en avais marre de fuir. Ça ne m'avais pas aidé de toute manière. Je me suis donc exposée.

Comment je pouvais savoir que ce garçon avait une copine. Comment je pouvais savoir que le lendemain elle allait me trouvé au lycée. J'ai juste pété un câble. J'avais pris des pilules, j'étais pas tout à fais moi même. J'ai compris ce qui c'était passé que sur cette chaise dans le bureau du directeur. J'étais plus cette douce fille. Juste une folle violente. Ils m'ont tous regardé comme une bête sauvage. Mais j'ai pas fait profil bas. Au contraire je leur ai donné ce qu'ils voulaient. J'ai continué à faire parler de moi. Je les intéressais. Mais intéressante pour quelles raisons maman ? Comme je peux être fière de ça. De moi.

Papa lui il a rien compris. Déjà qu'il ne me comprenait pas avant. Tu sais tu n'es pas obligé de me le cacher maman je le sais. Sa fille, sa petite dernière. La petite ballerine qui dansait si bien. Mais qui c'est toujours rebellée contre son autorité. J'ai vu disparaître dans ses yeux ses derniers espoirs d'avoir la fille dont il rêvait. Ils ont trouvé dans ma chambre toutes ces substances. Quelle honte pour un flic. J'avais même honte pour lui. J'avais vraiment merdé.

Puis vous vous êtes mis à lire mon journal intime. Il n'y avait rien que vous ne sachiez pas. Puis vous êtes tombé sur cette première page. Puis sur une seconde. Puis encore une autre. Vous avez arrêtez de les compter. Pour papa c'était mon dernier acte de rébellion pour vous achever. Pourtant ce n'est rien de tout ça. Je suis vraiment sincère quand je vous dis que je ne peux pas choisir. Je n'ai jamais voulu vous blesser. Je suis juste complément perdue. Crois moi maman. Je sais que je ne le montre pas mais j'ai l'impression d'être rien. De ne plus rien contrôler. Mais c'est comme ça maman j'aime les filles autant que les garçons. Je ne peux pas m'excuser pour cela. Je ne dois pas. Ça fait parti de moi.

Lisa / MAMIE. / dix-sept printemps dans les dents / je vous aime toujours autant ♥