Décris-nous ta relation avec tes parents : hey t'étais un môme en vérité, quand tu les as vu pour la dernière fois. t'étais un gosse quand t'es parti dans ta boucle. rien des contes d'enfants, pas de demi tours pour saluer le spectateur. nan. pour toi la taule c'est ton crane. depuis qu'elle est partie. et c'est encore trop faux pour être décris comme ça. tout fout le camps depuis que ta petite soeur est morte. t'avait douze ans au moment des faits. de la maison à l'école il n'y avait pas un kilomètre. le genre de trajet qui s'effectue en quelques minutes. le genre de chemin sûr parce que fréquenté. le genre d'endroit où personne ne s'attendait à trouver un prédateur sexuel. ta soeur n'avait que neuf ans, neuf putains d'années quand elle a disparue. l'école à téléphoné pour signifier son absence, alors les recherches ont commencées. on ne t'en a rien dis, pour ne pas t'inquiéter. pour te protéger. L. allait rentrer ce soir, demain, après demain. son retour, sans cesse repoussé avait finit par t'alerter. l'instant de vérité, cette gifle prise en pleine figure quand elle est retrouvée. lacérée. aucun putain de pédophile n'aurait du avoir l'occasion de poser ses sales pattes sur elle. c'est le genre de bombe parfaitement capable de souffler jusqu'aux fondations d'un foyer heureux. comme un compte à rebours, un tic tac qui rend fou. les heures qui tombent. jusqu'à ce que le doute ne soit plus permis. mais si c'est son corps mutilé qu'on a retrouvé dans les bois. c'est ta tête qui a sauté. c'est un drôle de rêve. voilà, un drôle de rêve. une réalité que tu refuses avec acharnement. non elle n'est pas morte. non elle n'est pas morte. // Comment ça se passe au lycée ? : l'école tu détestes. c'est une perte de temps, ce que t'aime toi c'est écraser tes jointures et tordre les mâchoire. ce que t'aime toi c'est distribuer les bagarres. tu connais les codes de l'intimidation par cœur, le genre de leçon qu'on apprend que par la rue. au fond de tes yeux, c'est l'feu qui brûle, c'est l'éclat d'une lame froide, et tu sais les lancer, tes couteaux, rien que par le regard. dio c'est pas le genre de type très populaire, on sait pas bien d'où il arrive. on l'connait pas et c'est mieux comme ça. on chuchote qu'il est pas net. mais personne ne s'amuse à lui poser de questions. Dio il a le Gorla, c'est lui qu'il voulait.