time to breath. (ansel)

Invité

pause, longue pause.
tu range tes affaires dans ton sac, puis dans ton casier. tu marche tête baissée, musique aux oreilles, coupé du monde. tu es seul, toujours seul, parfois tu rêve de ne plus l'être. de rire comme lui ou bien elle, ne pas manger seul, ne pas fumer seul et pouvoir parler avec quelqu'un, quelqu'un qui n'est pas dans ton monde virtuel, quelqu'un qui est là réel, mais tu n'y arrive pas, tu n'y arrive pas. tu pinces tes lèvres, comment il faisait lui comment ? tu montes doucement les escaliers, aujourd'hui encore tu irais t'évader sur ce toit. ce toit est devenu ton seul ami ici, mais il fallait l'avouer celui-ci n'était pas vraiment bavard triste pour toi. La porte claque, tu glisse directement ta main dans ta poche et viens chercher ta nouvelle victime. tu frappe le bout contre le muret puis finis par la porter entre tes fines lèvres et l'allume, tu la regarde se consumer l'instant de quelques minutes, tu aimes la voir se consumer et voir les cendres s'envoler. posé sur le bord, tu balance tes pieds dans le vide, alors que tu les regarde eux, eux ces gens populaires, eux ces gens hypocrites, puis eux aussi, ils sont comme toi éparpiller un peu partout, seul, eux aussi s'éloignent, se mettent à part. se cacher, ce n'est pas se cacher enfin voyez cela comme vous voulez. t'as juste besoin de trouver là, sur ce toit pour observer tout ce qui se passe en bas, peut-être que tu te sens plus proche de lui en étant là.

Invité

[GLANDE PETIT]
suprême.

elle se sent regarder. elle enroule une mèche de cheveux autour de son index. ses lèvres barbouillées de gloss se pincent. ses yeux braquent. elle attaquent. elle se sent belle. et pourtant... tu la regardes du fond de la classe. ton coude appuyé contre ton bureau bousillé de mots. "pd" d'un côté, "petite couille" de l'autre. des lâches qui écrivent dans l'anonymat. des conneries marquées au compas ou avec un marqueur. tu t'en branles de ces insultes. qu'ils viennent te les dire en face. la donne changera.
la sonnerie retentis. tes bras s'étirent. ils craquent.
tu prends ton matos pour rouler et tu dégages de la salle de classe. tu marches avec ta feuille entre les mains. tu lui ajoutes du tabac. tu as le coup d'main. l'habitude se sent. tu ajoutes le filtre et tu lèches les bords.
te voilà sur le toit. ta clope au bec, tu cherches au fond de ton slim ton briquet de fullmetal alchemist. tu l'attrape et t'en sert. tu le mets précieusement au même endroit. c'était ton petit bijoux.

tiens. encore lui. le mignon. le silencieux.
tu t'approches de lui. t'étais à l'aise. à côté de lui, tu fixes l'horizon. rien de particulier. la ville dans tous ses états. la bruyante. l'éclairée. la polluée.
- toujours fourré ici toi.

Invité

tel un enfant tu continuais de balancer tes jambes dans le vide, tu l'imaginais là à côté de toi, tu le sentais près de toi, juste là assis à te regarder, mais il n'est pas là sven et tu le sais. tu dois te reprendre, oublier, l'oublier, tu es venu ici pour tout recommencer. alors stop, arrête, tire à nouveau sur elle et oublie. tu ferme un instant les yeux, un bruit, une porte. tu pensais être le seul à venir ici, mais une voix t'enlève rapidement cette idée de la tête. tes yeux s'ouvrent à nouveau et tu repose ton regard sur les autres eux en bas.

sa voix était légèrement rauque, tu ne te retourne pas, tu ne le regarde pas. un simple sourire amusé vient se dessiner sur tes lèvres. habituellement, on ne fait pas attention, habituellement, on te laisse de côté et la vie continue comme si tu étais transparent. entendre quelqu'un qui s'adresse à vous, parfois ça réchauffe un peu. tu écrase ta victime et la laisse tomber, tu la regarde s'envoler comme lui s'était envolé, et t'en sors une nouvelle. "toujours, je me sens bien ici, pas toi ? ici le monde n'est plus contre nous, ici personne ne nous juge, seul les murs le peuvent, mais je t'avouerais que pour l'instant ils ne m'ont rien dit de bien intéressant." tu le sors de ta poche et laisse le feu s'échapper de celui-ci pour l'allumer et tu le range avant de tirer sur celle-ci et de laisser à nouveau la fumée s'échapper de tes douces lèvres.

Invité

tes jambes sont lourdes. tu es resté trop longtemps assis. t'as encore envie de t'asseoir. mais, tu ne le fais pas. c'est bon. tu viens de passer deux heures le cul sur une chaise. dégourdir les pattes. c'est bon pour toi. tout en même temps, tu masses ta nuque. trop tendue. t'avais un peu mal. ça tirait derrière. tu appuies. t'as encore plus mal. mais, t'aimes bien. ça te fait du bien. en quelque sorte. un mal pour un bien. enfin, il faut espérer.

tu prends encore une taffe. ta roulée se consume doucement. la blonde du gars avait disparu dans le monde du bas. le monde qui marche. le monde qui parle. le monde qui pleure. le monde qui rit. toutes choses loin de toi.

les yeux braqués vers la cour de récré, tu t'intoxiques de tabac. simple. nature. un peu fort en bouche. mais, il te fallait beaucoup de nicotine. peut-être que t'en prenais de trop. t'étais encore jeune. trop jeune pour cette dose. dans dix ans, tu pourras dire adieux. adieux monde du bas. tu rejoindras enfin le vrai monde du haut.
un paradis. celui dont tu as rêvé la nuit dernière.
le lieu était pas mal. ouais, c'était bien.
- j'me chie dessus si un jour ces murs me parlent.

Invité

"hm pourquoi ? t'imagine tout ce qu'un mur pourrait nous raconter, toutes les choses qu'il voit et entends. ça serait tellement énorme. tu pourrais apprendre des choses sur certains que tu n'imaginais pas du tout. puis je sais pas moi je trouve ça cool." tu es bizarre, étrange, complexe, tu ne le connais pas et sors des choses tellement idiotes. alors c'est comme ça dis, dis c'est comme ça que cela se passe pour essayer d'avoir quelqu'un avec qui partager quelque chose ? dis, toi qui me regarde, est-ce que je me débrouille bien, ou alors il va s'enfuir et me prendre pour un fou. toutes ces voix qui s'entrechoquent entre elles, tu attends des réponses, des réponses qui ne viendront sans doute jamais.

c'est ton côté luna lovegood qui ressort, au fond t'es assez perché. tellement perché qu'il est dur parfois pour toi de sortir de là. mais c'est pas ta faute. un mur qui parle pour toi c'est cool. il a tellement de choses à garder pour lui, tout ce qui défile sous yeux. des disputes, des larmes, des coups, des baisers, de la baise. mais tu pars loin, peut-être bien même un peu trop loin. dix-huit ans et ça rêve d'entendre des murs parlaient, c'est ce monde qui nous rend temps étrange à chacun sa manière de l'être, tu l'es sans doute bien plus que d'autres. tu réfléchis rarement à ce que tu dis, tu fais attention à ton apparence mais simplement à celle-ci, tu ne changeras pas de personnalité pour essayer de plaire à ce monde-là en bas. ce monde remplit de copier-coller. ce monde sans personnalité.

Invité

- mouais. pt'être bien.
putain, il parlait beaucoup. il s'était peut-être retenu trop longtemps d'parler. il doit se soulager. langue qui ne roule pas. ne prend pas d'temps. il lâche. il parle vite. trop peut-être pour toi. mais bon, son histoire du mur n'est pas conne. t'y as pensé toi aussi. cependant, tu n'en as pas parlé. tes pensées, tes idées sont bien enfouies. elles sont qu'à toi. en toi. t'as peut-être peur qu'on te prenne pour un cinglé aussi. alors, tu te tais. tu fermes ta gueule.
- t'es en quelle classe ?
on double par la gauche. on change de file.
tu l'as déjà vu. tes yeux le connaissent.
il est beau. il est seul. toujours les pieds qui nagent dans le vide. il n'a pas peur lui. il est seul lui.

Invité

tu parles trop, arrête. tais toi. redeviens ce gars muet. silencieux dans un coin de classe, transparent. un fantôme. pourquoi tu t'emballe, pourquoi tu pars dans tes trucs. pourquoi avec lui tu déballe tout et rien. tu ne le connais pas. tu ne sais pas qui il est. tu l'as jamais vu. inconnu. t'as jamais vu personne. tu es de ces personnes qui avance tête baissée. tête baissée et faible. tu te dis te battre contre ce démon. il domine, souvent, bien trop souvent. tu ne t'intéresse jamais aux autres. t'as peur. d'eux. d'eux et leur jugement. il va faire comme d'autre te sourire. sourire et faire comme s'il te comprenait. puis il va fuir. fuir. te prendre pour un fou.

tes yeux sont posés sur lui, tu regarde chacun de ses traits. "ici, proche de la fin." tes pieds se sont arrêtés, il n'y a plus que le bruit d'eux et du vent. "toi ?"

» SPACE AND TIME

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